Missions : Décision, animation et gestion
Les directeurs des services pénitentiaires mettent en oeuvre la politique définie pour la prise en charge des personnes faisant l'objet d'une mesure privative de liberté.
Ils ont pour mission de diriger, orienter et coordonner l'action de l'ensemble des équipes intervenant dans le secteur pénitentiaire. Chargés d'une mission de sécurité et d'ordre public, ils inscrivent leur action dans la perspective de la surveillance et de la réinsertion sociale des détenus. Ils participent à la politique d'application des peines en lien étroit avec les magistrats et travaillent en collaboration permanente avec les services pénitentiaires d'insertion et de probation.
Dirigeants d'un établissement pénitentiaire, ils en assurent la responsabilité tant en terme de sécurité que dans les domaines économiques et financiers avec des objectifs de performance et d'efficacité. Ils dynamisent l'action conjointe des différents personnels et savent trouver les réponses justes à des situations de crise aussi bien individuelles que collectives.
Ils coordonnent l'action de leurs équipes avec celle de partenaires extérieurs. Ils gèrent les ressources humaines et mènent le dialogue social. Enfin, ils assurent des fonctions de représentation de l'administration pénitentiaire auprès des médias et de l'opinion publique.
Qualités : la rigueur et le goût de l'action au quotidien
Les directeurs des services pénitentiaires exercent des métiers qui requièrent des qualités diversifiées.
Animés par le sens du service public, ils allient rigueur et goût de l'action, sens de la mesure et autorité, cohérence et réactivité.
Femmes et hommes de communication, ils possèdent une grande capacité de dialogue et de réels talents de négociateur qui s'appuient sur un sens aigu du contact et de l'écoute.
Évolution de carrière
Titularisés à l'issue de deux années de formation, les directeurs bénéficient d'un déroulement de carrière en 3 grades :
- directeurs de 2e classe,
- directeurs de 1re classe,
- directeurs hors classe.
En début de carrière, ils sont affectés en établissement pénitentiaire comme cadre de l'équipe dirigeante ou comme adjoint du directeur d'établissement. Les parcours sont diversifiés ensuite, au sein d'autres établissements, au siège d'une direction régionale, à l'École nationale d'administration pénitentiaire (ÉNAP) ou à l'administration centrale.
Ils peuvent avoir accès à 3 statuts d'emplois : celui de directeur des services pénitentiaires d'insertion et de probation (accessible aux directeurs de 2e classe et de 1re classe), celui de directeur fonctionnel des services pénitentiaires (accessible aux directeurs hors classe ainsi qu'aux magistrats et aux administrateurs civils) et celui de directeur régional des services pénitentiaires (accessible aux directeurs hors classe ainsi qu'aux magistrats et aux administrateurs civils).
La carrière du directeur des services pénitentiaires peut donc être marquée par la mobilité et par l'alternance entre l'exercice de commandements opérationnels et celui de services fonctionnels. A ce titre, il est conseillé par le bureau du suivi personnalisé des carrières spécialement conçu pour individualiser les parcours professionnels des cadres de l'administration pénitentiaire.
Une formation en alternance
La formation rémunérée (1567€) se déroule sur 24 mois et privilégie la complémentarité des approches, grâce à l'alternance de séquences à l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire et des stages extérieurs.
La première année s'attache à cerner la dominante du métier : le management. Cet enseignement s'articule autour du cadre juridique et institutionnel du métier (procédure pénale, droit de la Fonction publique, réglementation pénitentiaire...) ainsi que sur la gestion des ressources humaines (communication, animation, gestion des conflits...) et sur les outils de gestion économique et technique.
Un enseignement sur les sciences humaines et sociales permet à ces futurs cadres de direction de conduire la politique de prise en charge de la population pénale (psychologie, criminologie clinique, ingénierie sociale...).
Des stages en établissements pénitentiaires, en qualité d'abord de surveillant puis d'élève directeur consolident ces acquis. Des modules de formation partagés avec d'autres écoles (magistrature, protection judiciaire de la jeunesse, police nationale), stages en entreprise, en préfecture ou en établissement public permettent aux élèves d'acquérir une vision élargie de leur rôle.
La seconde année , les élèves sont nommés stagiaires et affectés dans un établissement pénitentiaire. Des stages courts leur permettent en outre de découvrir les partenaires institutionnels : tribunal de grande instance, Police nationale, gendarmerie, hôpital.
La titularisation intervient normalement au terme des deux années, sur la base de l'ensemble des appréciations et après soutenance d'un mémoire devant un jury présidé par le directeur de l'administration pénitentiaire.
Le statut et la rémunération
Le statut
Les personnels de direction sont soumis au statut général de la fonction publique et au statut spécial des personnels pénitentiaires ; ils sont régis par le décret n° 98-655 du 29 juillet 1998. L'emploi de directeur régional est régi par le décret n° 98-803 du 8 septembre 1998.
La rémunération
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Traitement net mensuel primes incluses au 1.1.2006 |
1er échelon |
Dernier échelon |
Elève directeur |
1 567 euros |
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Directeur des services pénitentiaires |
1 914 euros |
4 581 euros |
Directeur régional et fonctionnel |
3 432 euros |
5 030 euros |
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INSCRIPTIONS :
N° VERT : 0 800 035 709 (gratuit depuis un poste fixe, uniquement en métropole )
ou
Direction de l'administration pénitentiaire
Sous-direction des ressources humaines
Bureau de la gestion des personnels
13, place Vendôme
75042 Paris Cedex 01
Les conditions d'accès
Le concours de directeur de 2e classe des services déconcentrés de l'administration pénitentiaire est la voie principale d'accès à l'ensemble des fonctions de direction.
Les directeurs sont recrutés par deux concours distincts :
- Le concours externe, ouvert aux candidats âgés de moins de 35 ans, titulaires d'un des diplômes exigés pour le premier concours d'entrée à l'ÉNA (Licence ou diplôme équivalent) ;
- Le concours interne, ouvert aux fonctionnaires et agents de l'État, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent, aux militaires et aux agents d'organisations internationales justifiant de 4 ans de services publics au 1er janvier de l'année du concours (c'est-à-dire l'année où ont lieu les épreuves écrites).
EPREUVES :
Une épreuve de composition sur un sujet faisant appel aux connaissances générales du candidat (généralement un thème d'actualité)
La rédaction d'une note de synthèse établie à partir d'un ou plusieurs documents
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